Les Kogis sont un peuple dit racine : ils ont 4 000 ans d’histoire, et ont survécu à bien des épisodes de violences et de massacres, tout en conservant leurs traditions et leurs savoirs ancestraux. Réfugiés sur les hauteurs à la suite de la colonisation, ils y vivent en autarcie depuis des siècles, évitant de se mélanger avec ceux qu’ils appellent leurs « Petits Frères » : nous. Mais depuis quelques temps, leur démarche a changé, au regard de leur inquiétude concernant notre gestion des choses, qui blesse selon eux la Terre Mère et peut même conduire à notre extinction. Pour cette conférence, Ariane Bilheran s’inspire du livre de Lucas Buchholz qu’elle a traduit en français et préfacé. Ce livre est une commande des Kogis à Lucas : ils souhaitent communiquer avec nous, car ils ne comprennent pas notre insistance à faire les choses à l’envers, à nous raconter des histoires fausses dans notre relation au monde et à nous-mêmes, et à détruire notre environnement naturel, ainsi que notre essence propre. Comment nous inspirer de ces quelques milliers d’hommes et de femmes qui mènent une existence simple et spirituelle, respectueuse de la Terre ? Planetpositive a l’immense chance, par la voix et l’engagement profond d’Ariane Bilheran, de se faire humblement l’écho de leurs savoirs ancestraux aux hommes « civilisés », afin que ceux-ci renouent avec l’harmonie du monde. Une soirée dans l’énergie de cette femme d’exception, c’est ré-accorder notre La intérieur sur le La universel.
Qui est Ariane Bilheran ?
Soucieuse d’être au service de l’âme humaine, Ariane Bilheran rappelle que la psychologie est la science de l’âme. Philosophe, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie, elle auteur prolixe et musicienne. Elle étudie depuis plus de vingt-cinq ans la psychologie du pouvoir, les pouvoirs déviants et leurs méthodes (harcèlement, emprise, manipulation, etc.) et la restauration de son pouvoir personnel. Elle puise son ancrage dans des œuvres de l’Antiquité gréco-romaine, en particulier chez les Stoïciens. Soucieuse d’équilibre, elle ne nie pas la nécessité du pouvoir, mais estime indispensable que tout pouvoir rencontre son contre-pouvoir afin d’éviter les cristallisations et confiscations tyranniques.
Ariane Bilheran valorise ce qui humanise, c’est-à-dire les points d’universalité présents en chaque être humain, quelle que soit sa culture, sa religion, son origine et sa couleur de peau. Pianiste, elle fait partie d’un petit orchestre qu’elle a créé, considérant par ailleurs qu’en lieu et place de parler de sexualité dès le plus jeune âge comme le préconise l’OMS dans l’instruction des enfants (cf. son livre L’imposture des droits sexuels), c’est l’éducation musicale qui devrait être priorisée en bas âge, avant toute chose, parce qu’en musique, il est nécessaire de trouver les chemins pour s’harmoniser avec autrui, que la belle musique élève l’âme, et est recherche d’unité. Elle est également poète, a écrit plusieurs recueils de poésies, en français et espagnol, d’une poésie « organique » comme la nomme son éditeur en espagnol, très ancrée dans la nature et les sensations.
Parmi ses livres de chevet, on trouve L’Iliade et L’Odyssée, Les Tusculanes de Cicéron, l’œuvre de Platon, celle de Montaigne, celle de Hegel, celle d’Hannah Arendt, d’André Suarès, la littérature de Flaubert, de Garcia Marquez et de Dostoïevski.
Ariane Bilheran désapprouve toute idéologie de « table rase », d’ »homme nouveau », de « nouveau monde », de « nouvelle normalité », y voit une réponse de type totalitaire à une angoisse psychotique d’effondrement. Elle estime aujourd’hui nécessaire de repenser les fondements du lien social, du contrat social, et de rétablir des formes de transmission à partir du savoir des Anciens et des socles de notre culture gréco-romaine. Elle estime que la vie psychique doit aussi se conformer aux trois principes de la médecine humaniste : désintoxiquer (ex. : de la propagande médiatique, du chantage, de la peur, etc.), nourrir (savoir choisir ce qui nourrit l’âme, les bons livres, la bonne musique, etc.), et réparer (en particulier les vécus traumatiques).
Elle promeut la nécessaire résistance intellectuelle, morale, émotionnelle et spirituelle, à la déshumanisation qui nous est imposée chaque jour avec davantage de violence, et se manifeste en particulier au travers de la destruction méticuleuse et programmée de l’innocence de l’enfance.
Ariane Bilheran vit dans la Sierra Nevada en Colombie, près des Kogis, et soutient plusieurs projets respectueux de transmission et d’échange de leur culture.
Entrée : 30.-
Vente et dédicaces des livres d’Ariane Bilheran
Plus d’info sur le livre de livre de Lucas Buscholz
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