Begoodee hivernant dans un garage pour l’hiver, l’aventure de la joie continue au-delà des frontières de l’Europe… Je pars retrouver Tatawi, une petite fille birmane dont je me suis prise d’affection après l’avoir rencontrée dans une clinique qui prend en charge des orphelins et des enfants malades à Yangon il y a 3 ans grâce à la Fondation Sanni de Zürich. Aujourd’hui, grâce à la mobilisation d’une jeune femme, Gabrielle Labarthe, 21 ans, et de sa mère Eve-Marie Klima Koehler, fondatrice et directrice de l’École Germaine de Staël à Aubonne pour les enfants à haut potentiel, nous emportons des valises pleines de vêtements et de jouets pour ces petits birmans. Du 3 au 17 février, Tatawi va découvrir un peu son pays à travers 10 jours extraordinaires de Yangon à Ngapali Beach en passant par Mandalay et Bagan… Comme toujours, mon intention est d’offrir de la joie et du temps à ceux qui pourraient en avoir besoin ou qui ont de la joie à partager à travers mon micro, ma caméra et mes articles… Je suis à la fois le récepteur et le diffuseur des ondes joyeuses!

 

 

Retour sur le début d’une bien jolie histoire

La petite Tatawi le jour de notre rencontre il y a 3 ans…

Voici comment tout a commencé… En 2016, j’ai été mandatée par la Sanni Foundation (Zürich) pour réaliser un reportage (ci-dessous) sur leurs activités en Birmanie, notamment sur les actions qu’elle finance auprès d’une ONG médicale locale très engagée, la MAM. La Fondation SANNI est une organisation à but non lucratif qui soutient l’éducation et la formation des enfants et des adolescents pour lutter contre l’extrême pauvreté, promouvoir la santé et l’autonomisation des femmes. En tournant des images dans la clinique qu’elle a financée et développé avec la MAM en faveur des enfants malades et en particulier des orphelins, pendant une distribution de jouets et de vêtements offerts par des donateurs, mon attention a été attirée par une fillette, frêle, triste et réservée, cachée dans un coin. Quand j’ai demandé son prénom, on m’a dit qu’elle s’appelait “Tatawi”, qu’elle venait d’arriver à la clinique parce qu’elle avait perdu ses deux parents malades du sida et que sa propre santé était en sursis. Comme elle était elle-même atteinte de HIV et de tuberculose, elle était de passage à la clinique pour recevoir sa trithérapie et des soins plus complets.

J’ai été tellement touchée par ce petit être que j’ai décidé de la parrainer puisque c’est aussi l’objectif de la Sanni Foundation: trouver des parrains et marraines qui soutiennent, pour 360 CHF par an, des orphelins en leur offrant un peu d’éducation et de nourriture. Ainsi ai-je eu la chance de devenir la marraine de Tatawi.

Tatawi et sa petite soeur adoptive Tenzin, il y a 2 ans…

Une année plus tard, je suis retournée en Birmanie pour passer plusieurs jours avec Tatawi et sa famille d’adoption dans le quartier le plus pauvre de la capitale. J’ai essayé de lui donner des cours d’anglais pour que nous puissions communiquer un peu…sans grand succès J’ai acheté une bicyclette électrique pour que je puisse leur rendre visite tous les jours et passer du temps avec Tatawi et sa petite soeur adoptive, Tenzine. Deux ans ont passé. Tatawi est devenu une ravissante petite fille, ses cheveux ont repoussé, elle a repris du poids et un peu confiance en elle. Son père adoptif est conducteur de moto-taxi. Sa mère adoptive garde les enfants.

Cette année, je me suis dit qu’il était temps d’y retourner et de passer un peu de temps avec Tatawi. J’ai appris que Tatawi avait demandé à quitter l’école car elle y était discriminée par les autres enfants qui se moquaient d’elle. Il faut savoir qu’en raison de sa maladie et celle de feu ses parents biologiques, elle avait été déscolarisée pendant 7 ans! A l’âge de 15 ans, elle se retrouvait donc sur les bancs d’écoles avec de enfants 8 ans!  Ses parents adoptifs l’ont alors placée dans une usine de fabrication de cartons. Or, son rêve, est de devenir couturière… Et nous allons tout faire pour que cela puisse se réaliser!

En publiant sur Facebook mon intention de voyager en Birmanie pour continuer à soutenir Tatawi et la Sanni Foundation, Gabrielle Labarthe a répondu à mon appel avec enthousiasme et se joint au voyage. Avec sa mère, Eve-Marie, elles ont réussi à récolter plusieurs vêtements auprès des parents généreux de l’Ecole Germaine de Staël. Un papa a même proposé d’offrir une machine à coudre à la petite fille! Avec Gabrielle, nous allons donc tenter de concrétiser le rêve de Tatawi. J’ai engagé une jeune interprète pour nous permettre de communiquer avec ma petite “filleule”. Moshkin a aussi 21 ans et est une étudiante en sciences de l’environnement. Elle nous accompagnera pendant 15 jours pour nous faciliter dans notre modeste mission.

J’avais tenté de leur enseigné l’anglais sans grand succès… ;-)))

 

Gabrielle Labarthe et sa mère (à droite) Eve-Marie Klima Koehler

 

 

 

Ce voyage a donc 4 objectifs:

  1. Voyager quelques jours à travers le pays et le faire découvrir à Tatawi
  2. Offrir quelques vêtements récoltés par l’École Germaine de Staël et par Gabrielle Labarthe à l’orphelinat de la Lotus Clinic à Yangon.
  3. Organiser des cours de couture pour Tatawi et lui acheter une machine à coudre
  4. Trouver de nouveaux parrains pour les enfants pris en charge par la Sanni Foundation.Merci à l’Ecole Germaine de Staël, Eve Marie Klima Koehler et Gabrielle Labarthe, merci aux parents des élèves de l’Ecole Germaine de Staël de leur mobilisation et générosité. Nous nous réjouissons de partager cette aventure avec nous à travers ce blog et les réseaux sociaux sur facebook et instagram.Ci-dessous, voici les reportages que j’avais réalisé sur la Sanni Foundation qui recherche régulièrement des parrains et marraines pour subvenir aux besoins de ses petits protégés.
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