En ce jour de Noël, j’aimerais rendre hommage aux “petits gens”, ceux que personne ne regarde ou ne voit jamais… Pour les représenter, j’ai choisi Cristelle. Cela fait des années que je passe devant Cristelle avec ma voiture, au carrefour de Bernex, lorsque je vais rendre visite à ma mère. Son travail? Arrêter les véhicules et ouvrir les bras pour laisser passer les enfants à la sortie des écoles. Son métier? Ouvrir les bras… Cela en dit long sur la préciosité de cet être qui, par tous les temps, au soleil ou par un froid glacial, reste debout pendant des heures et des heures, en attendant le petit à protéger. Chaque fois que je passais devant cette agente municipale, je la bénissais dans mon coeur en me disant: “mais comment fait-elle?”. Pour ne pas s’ennuyer, s’engourdir, faire toujours la même chose… Chaque fois, je l’admirais dans son humilité totale, son effacement devant la grande bousculade de l’existence où chacun cherche à jouer le premier rôle. Comment fait-elle pour se sentir exister, utile et joyeuse? Alors il y a quelques jours, j’ai décidé de m’arrêter pour la remercier. J’ai garé ma voiture et je suis venue à sa rencontre. Il faisait très froid. Je lui ai dit “merci pour la sécurité de nos enfants, merci d’être là, toujours avec le sourire, toujours fidèle à sa mission, sans chercher à “briller”. Au contraire, c’est de cette manière qu’elle éclaire et que je l’ai vue. Cristelle m’a répondu qu’elle aimait être la confidente des enfants à la sortie des écoles, la jambe à laquelle certains s’accrochent pour être rassuré, le visage souriant au-dessus de leur bout de nez. Merci à tous ces petits métiers, indispensable dans le grand rouage de l’organisation de notre quotidien, des éboueurs aux gardiens des grands musées, des caissières aux femmes de ménage dans les toilettes des aéroports. A leur manière, ils/elles me montrent le chemin de la grandeur.

Et merci aux éboueurs qui rendent nos rues toujours si propres et accessibles…

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