Ma traversée des pays de l’Est fut assez éprouvante… Routes cabossées, manoeuvres compliquées, chaleur caniculaire et la barrière de la langue a nécessité que je redouble autant mes efforts que les kilomètres à parcourir pour trouver des perles de joie à vous offrir. La joie ici se mérite… Ma première trouvaille fut ma rencontre avec un érudit de la botanique et le premier producteur de produits à base de plantes biologiques en Pologne. Grâce à la passion et à l’amour que lui a transmis sa grand-mère, il a créé un petit royaume (vidéo) éducatif au milieu d’un écrin de nature.
Toujours en Pologne et contre toute attente, ma route a croisé celle de Lovski, mon nouveau compagnon de voyage. Et l’enchaînement d’événements qui nous a réunis est tout à fait extraordinaire (vidéo).
A Budapest, j’ai eu la chance de rencontrer Yuya Takahashi, merveilleux danseur de l’Opéra national de Budapest qui a accepté d’improviser une danse spontanée, au coeur de la capitale, spécialement pour Joy for the Planet (vidéo). Une danse à vous donner la chair de poule!
J’ai également réalisé une vidéo qui a été la plus visualisée depuis janvier sur notre mur Facebook! Il s’agit d’une interview avec le co-directeur de l’agence de presse Pressenza et grand activiste pour la paix et le désarmement, Tony Robinson (vidéo).
Enfin, à Sibiu en Roumanie, je n’oublierai jamais ma rencontre bouleversante avec une femme SDF, Minodora. Je lui ai écrit ma « lettre à Minodora »…
A Bucarest, j’ai remis 10 lampes solaires à Anamaria Ionescu et son association « Uniti pentru bine » pour éclairer quelques foyers sans électricité. J’ai eu la surprise de croiser sur un parking la lumineuse Sarah Mircea, une jeune animatrice de l’école Montessori et Steiner dans la capitale qui s’est passionnée pour Joy for the Planet. Je lui ai appris à fabriquer des lampes solaires pour ses futurs ateliers avec les enfants.
J’ai parcouru près de 3000 kilomètres, Joy for the Planet a récompensé 7 nouveaux Nominés de la Joie et offert 20 lampes solaires à des personnes privées d’électricité.
Et partout, ce questionnement qui ne m’a jamais quittée. Comment aider sans s’imposer? Comment refléter la beauté des êtres si eux-mêmes refusent de regarder leur propre lumière? Comment apporter de la joie là où ce mot a même disparu du dictionnaire de leur existence? Comment aimer sans bousculer? Peut-être me faudra-t-il toute la durée de ma vie pour répondre à cela…
En attendant, comme le funambule, je trouve mon fragile équilibre sur une corde que rien ne fait vaciller: le fil de la joie. Et cette joie, je la trouve en étant disponible là où mon amour est demandé, et en restant en retrait et dans la compassion là où il ne peut pas être reçu. Je ne peux que m’incliner devant le libre-arbitre de chacun. Savoir avancer ou reculer, éclairer sans éblouir, voilà bien le défi de toute ma vie.
Isabelle Alexandrine
Votre joie est ma destination.