Aujourd’hui, la fausse lumière se propage comme de la mauvaise herbe. Elle prend le visage de l’ange pour mieux séduire les cœurs tendres. Elle se sert de l’extraordinaire faculté empathique des humains pour mieux les asservir.

Depuis deux ans, on nous assène de morales positives, le pistolet sur la tempe: « Pour les autres ou pour la planète, faites-ci, faites-ça, piquez-vous, manifestez pour la paix, testez-vous, achetez une voiture électrique, changez de sexe, mettez-vous à l’écriture inclusive ou on vous censure, on vous calomnie, on vous licencie, on vous tue à petits feux avec les effets secondaires, on vous élimine même, parfois. » En d’autres termes : « Mesdames et Messieurs, par altruisme, renoncez à votre vie privée, à toutes les nuances de votre existence, à vos identités, à vos rêves et à votre libre arbitre. Avec de la Barbe à papa et des invectives enrobées de sucre, on nous fait bouffer du sel ou du fiel, que dis-je, de la bile débile, des masques ou des QR codes. On envoie des innocents se faire massacrer sur le champ de bataille pour diviser des frères et le monde, pour booster le commerce de bombes et d’armes biochimiques, pour piller les ressources de la planète. On exploite des enfants misérables pour produire des batteries pour des véhicules électriques dit « propres». On tente de nous détourner de l’ordre naturel des choses et de l’intelligence de vie qui, pourtant, pourvoit à tous nos besoins depuis l’apparition de l’homme sur Terre, avec une sagesse et une patience infinie, au rythme de la nature et des cycles du vivant.

Comme pour l’environnement, c’est le greenwashing de la pensée, de la parole et des actes. On nous fait gober qu’il n’y a aucun mal à nous laisser enchaîner, dès lors qu’on le fait pour la collectivité ».

Et ça marche ! Le cœur infiniment extensible des humains se laisse prendre dans la toile de l’ignorance et de la fausse bonté. Cette nouvelle religion, appelée « wokisme » par certains, le « fous-y-tout » des nobles causes détournées en machine à sous pour les élites, de la crise climatique en passant par la guerre en Ukraine, de l’écologie obsessionnelle exploitée par des politiciens naïfs ou cupides, en passant par l’effacement pur et simple des identités sexuelles pour ne froisser personne.

À la beauté et au mystère de la diversité des expériences humaines, à la célébration du principe universel en l’Homme, on préfère le tapis roulant de la pensée unique glorifiée (ça ne vous rappelle rien?), paramétrée par des intelligences froides. Sous prétexte de vouloir amener de la conscience sur les problèmes liés à la justice sociale, au respect de l’environnement  (absolument nécessaire, mais pas par le biais de l’illusion cognitive),  à l’égalité raciale et des genres, on détourne artificiellement notre esprit de sa faculté naturelle, par essence, à respecter la vie sous toutes ses formes, tout en disposant de notre souveraineté.

Avec Joy for the Planet et nouvellement Planetpositive, je fais le choix de dire NON à cette prise d’otage de la poésie en l’homme.  Non pas en luttant contre les mensonges, mais en semant avec et en faveur de ce qui me met en joie et donne du sens à ma vie. En ne voulant rien changer dans le monde, ni les gens, ni les événements, mais par l’expression de ma simple vérité et authenticité à travers des reportages et des événements qui ont pour but de nous rendre la pleine gouvernance de notre existence.

Tout en mettant mon énergie sur ce qui me met en joie, j’observe en parallèle les croche-pattes que se font les humains pour se détourner de leur beauté profonde. Je perçois, avec gratitude aussi, combien les vendeurs d’éclairage contribuent à nous faire sentir notre vraie lumière.

Le relève se lève
Si les dirigeants de notre planète n’avaient pas poussé le bouchon un peu trop loin, est-ce que les jeunes diplômés d’AgroParisTech 2022 par exemple, auraient dénoncé avec tant de vaillance les incohérences du système actuel? Sans presse à olives, quid de l’huile ?
Et quelle plus belle « extraction » que les mots qu’ils ont prononcé dernièrement, devant un public stupéfait, et que je partage ici :

« Vous craignez de faire un pas de côté, parce qu’il ne ferait pas bien sur votre CV? De vous éloigner de votre famille ou de votre réseau? De vous priver de la reconnaissance dont vous rêvez? Mais quelle vie voulons-nous? Un patron cynique? Un salaire qui permette de prendre l’avion? Un emprunt sur 30 ans pour un pavillon? Même pas 5 semaines par an pour un gîte insolite? Un SUV électrique (Sport Utility Vehicle), un « fairphone » et une carte de fidélité à la Biocoop? Et puis un burn-out à 40 ans? Ne perdons pas notre temps et surtout, ne laissons pas filer cette énergie qui bout quelque part en nous. Désertons avant d’être coincés par des obligations financières. N’attendons pas que nos mômes nous demandent des sous pour faire du shopping dans le Métavers, car nous aurons manqué de temps pour les faire rêver à autre chose. N’attendons pas d’être capable d’autre chose qu’une pseudo reconversion dans le même “taf”, mais repeint en vert. N’attendons pas le 12ème rapport du GIEC qui démontrera que les états et les multinationales n’ont jamais rien faire d’autres que de résoudre leurs propres problèmes et qui place ses derniers espoirs dans les soulèvements et les révoltes populaires. Vous pouvez bifurquer maintenant. À vous de trouver vos manières de bifurquer. »

Oui, comme le revendiquent fièrement ces jeunes diplômés français, ne laissons pas tarir cette énergie d’amour qui bout quelque part en chacun de nous.

Isabelle Alexandrine Bourgeois
Journaliste libre

PS : Sur ce thème inspiré du nouveau livre de Guy Mettan « La tyrannie du bien », je vous invite à venir écouter la conférence du journaliste et écrivain, le 28 juin, aux Ateliers de la Côte, invité par Planetpositive, à l’occasion d’une conférence-débat, modérée par la journaliste économique Myret Zaki, auteur du livre « La désinformation économique ».

 

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