Partout sur la route, les gens s’étonnent de me voir voyager seule. Seule d’une part, et dans la peau d’une femme, d’autre part. Ils sont interrogatifs, inquiets pour moi, admiratifs ou dubitatifs. Mais jamais méfiants! Il faut dire qu’avec mes gros coeur sur Begoodee, je ne fais pas très peur!

Non, d’une manière générale, je ne me sens pas seule… Je ne me sens jamais seule… Je suis en lien permanent avec la Grande Énergie. Je suis à l’écoute de ses signes, je m’ouvre à ses consignes et je reçois les cadeaux qu’elle me fait dans la gratitude. Grâce à cette alliance, je ne vois ni n’interprète rien au premier degré. Notre partenariat m’offre une lecture du monde à un autre niveau, là où tout se rejoint, se rencontre et se rassemble dans l’unité.

Une pensée de Jâlaluddin Rûmi évoque particulièrement bien cet état :

« Loin au-delà des idées du bien et du mal, il y a un champ. Je t’y retrouverai. Lorsque l’âme se repose dans ce pré, l’univers a une telle plénitude que cela dépasse les mots. Les idées, la langue et même l’expression “l’un l’autre” n’ont plus aucun sens. »

Out beyond ideas of wrong-doing and right-doing there is a field. I’ll meet you there. When the soul lies down in that grass, the world is too full to talk about. Ideas, language, even the phrase “each other” doesn’t make any sense.

Ce n’est pas moi qui décide ou peu. Je me laisse « conduire » par cette Énergie qui « sait ». J’ai lassé tomber la cuirasse de ma personnalité pour m’abandonner dans les bras de ce TOUT. Je le sens circuler en moi et il nourrit chacune de mes cellules. Dès lors, le manque, l’absence ou toutes formes de carences n’existent presque plus… Je dis bien “presque”… Parce que trop souvent encore, je fais des aller-retours entre ma personnalité et mon âme, entre les peurs et les doutes de mon ego et ce grand bain de conscience et d’amour où je barbote joyeusement avec vous! 😉

Non, je me sens rarement seule. Je trouve toujours de la compagnie. D’abord avec moi-même. Nous rigolons bien ensemble, moi et moi! 😉 Rire! Et puis, il y a la compagnie de tout ce qui m’entoure et que j’observe, du plus petit être vivant comme le papillon au plus gros, comme les astres, les montagnes ou les planètes. En s’intéressant à tout, on n’est jamais seul. Et quand on s’ouvre à tout dans la confiance, il n’y a rien à craindre. En 6 mois, je n’ai jamais fait une mauvaise expérience ou une rencontre déplaisante. Bien au contraire! Tout est magique!

Du point de vue logistique et concret, je ne souffre pas de solitude non plus. Je me débrouille partout et je m’occupe seule de la maintenance de mon bus. Pour le détail de ma vie à bord, un article paraîtra demain. Et d’une manière générale, les gens que je rencontre sont très gentils et sont toujours prêts à me rendre service, comme me prendre en photos quand je le leur demande, m’aider à porter ma bonbonne de gaz ou à me diriger dans des manoeuvres compliquées. Mais qui dit “ne pas souffrir de solitude” ne veut pas dire “ne pas avoir besoin de ses amis ou de ses proches”.

Avec Sacheen Sierro, le soir de la remise du Prix Robert Scheimbet

Essentielle amitié
Mon lien avec mes racines, mon pays, ma famille et mes amis est indispensable. J’ai besoin de partage et d’interaction sur tous les plans. Mon abonnement Swisscom L me permet de donner et de recevoir des appels gratuits illimités dans toute l’Europe. Les messages whatsapp, messenger et SMS que je reçois me font un bien fou ! Ils sont même nécessaires à mon équilibre et à mon bonheur. Je reçois beaucoup de messages de soutien et d’encouragement, ce qui me touche infiniment. N’hésitez pas à me contacter directement et personnellement pour partager cette aventure avec vous en direct.  J’essaie d’être toujours disponible pour les amis de Joy for the Planet! Et je me réjouis déjà de rentrer à Noël pour me poser et revoir tous ceux que j’aime. Si mon budget me le permet, j’écrirai un livre et réaliserai un long métrage sur cette extraordinaire aventure.

Les co-équipiers
Ce qui me donne aussi beaucoup de force et de joie, ce sont mes contact presque quotidiens avec ma chère partenaire de projet bénévole Sacheen Sierro qui veille à la fluidité de mes publications sur les réseaux sociaux, à la vente de nos sacs en ligne pour contribuer à financer l’aventure et à la stratégie en général du projet afin qu’il soit le plus pertinent pour tous les « followers » et lecteurs. Je profite aussi de l’expertise de notre traductrice professionnelle Caroline Hürlimann qui traduit tous les articles de mon blog. Un travail lui aussi bénévole titanesque pour lequel je n’aurai jamais assez de gratitude. Pour le site internet, je m’appuie sur les services hyper réactifs et professionnels de Florie Thielin à Lyon. Nous communiquons aussi souvent et faire l’expérience de cette co-création avec mes co-équipières me nourrit et m’enrichit.

La solitude ne vous atteint pas lorsque l’on est en pèlerinage. Et je vois toute ma vie comme un pèlerinage, ce projet Joy for the Planet en est l’aboutissement. Etre en pèlerinage, c’est partir à la rencontre de l’Indicible. C’est un jeu de piste passionnant où trouver le plus petit dénominateur commun entre les humains derrières les masques et les rôles qu’ils se sont attribués. C’est sentir la trace de cette méta intelligence à l’oeuvre à travers tout et en tout. C’est regarder le haut et le bas avec équanimité, la droite et la gauche avec neutralité. C’est trouver le centre des points cardinaux en soi sans s’accrocher à ses reliefs mais en les contemplant amoureusement, comme un moine tibétain balayant du regard les cimes de l’Himalaya depuis son monastère perché à 2500 mètres.

Joy for the Planet est un sentier de la terre aux cimes, des villes aux campagnes, des pieds au coeur et à l’esprit des hommes pour y trouver la joie qui se niche dans le coin secret de leur âme. Pour la partager, pour les rappeler de sa présence ou pour la savourer ensemble, tout simplement.

Et bien sûr, ma vie a changé depuis le départ de mon inséparable Ulysse, mon chien, mon compagnon fidèle qui s’en est allé en chemin, au Danemark, le 7 juin dernier, après une vie et une fin de vie exemplaire. Même s’il me manque beaucoup sous sa forme physique, je ne me sens ni plus ni moins seule qu’avant car Ulysse continue à m’accompagner chaque jour avec son esprit et son amour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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