Il a traversé la France pour ouvrir ses bras aux Français et à tous ceux qui ont croisé sa route. Pendant 18 jours, il a offert des milliers de câlins gratuits avec 0 francs en poche. Je l’ai rencontré à Toulouse où nous avons vécu une cession de “free hugs” avec Marie Mellioret qui m’accompagne pour quelques jours.

A 47 ans, Koum Dièse a traversé la France pour étreindre. Son but, partager son optimisme grâce à un remède très simple: serrer tout le monde dans ses bras. Sur ma route, j’ai rencontré un frère. Pour Koum, rien ne peut se faire de constructif dans un esprit de négation. “Les gens ne croient plus en l’humain tant ils sont assaillis d’une sur-exposition d’informations négatives.” Et c’est bien mon combat depuis plus de 20 ans. Mettre mon métier de journaliste au service de la beauté et de l’ouverture. Même si notre planète est encore malmenée par l’ignorance et les croyances, ce n’est pas une excuse pour démissionner et baisser les bras. Et Koum, au contraire, les lève et les présentent au monde, avec une simplicité déroutante. Juste ses bras, ses pieds, une guitare et la volonté de passer à l’action. Pendant son aventure, il a dormi chez l’habitant et a payé son co-voiturage avec les pièces qui tombaient dans son chapeau lorsqu’il se mettait à jouer.

Pour cela, je lui ai offert une lampe solaire, notre récompense. Parce que Koum est justement l’un de ces petits êtres humains si grands. Anonyme et pourtant porteur d’une immense lumière. Un petit monsieur de 47 ans qui n’attend pas que les autres bougent pour respirer le monde et le faire respirer. Il n’espère rien de son Président, des gouvernements, de ses proches, du Pape ou de Donald Trump. Il est son propre repère et son propre levier d’action. Un maître pour lui-même et une grande source d’inspiration pour les autres. En plus, Koum est un bassin de gentillesse et de douceur.

Lorsqu’il a reçu notre lampe, Koum en a eu les larmes aux yeux. Et nous aussi. Nous avons été touchés de cette reconnaissance mutuelle à étreindre l’humanité chacun à notre manière. Moi avec mon bus, ma caméra et ma plume, lui avec une solide paire de bras et Marie avec ses fleurs, sa voix, sa poésie et un amour sans filtre.

Cet après-midi là, nous sommes bien sûr partis au centre-ville pour offrir une cession de free-hugs. J’étais à la caméra, Koum et Marie étaient en première ligne. Et j’ai été surprise de voir combien de gens se jetaient dans leurs bras, avec joie, gratitude et parfois même, une certaine faim d’être accueilli inconditionnellement. Juste de sentir la chaleur d’un autre corps contre soi. Une passante nous a dit: “Comme cela me fait du bien! Cela fait des mois que personne ne m’avait prise dans ses bras”…

Marie, est c’est un euphémisme, était comme un poisson dans l’eau! En serrant tous ces gens dans ses bras, elle était comme une petite fille émerveillée devant un étalage géant de patisseries qu’elle savoure une à une avec un appétit sans fin (faim!)!

Quand j’ai vu tous ces regards se transformer par leurs étreintes, les sourires se déployer et des rires exploser, je me suis dit que j’étais, moi aussi, sur la bonne route, à montrer et honorer ces magiciens de l’âme, si loin de tous les illusionnistes de notre planète.

 

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